Vendredi 22 janvier, la classe de TTMG3 a eu le plaisir d’accueil M.Loquet, PDG de la chocolaterie de Bourgogne Vendredi 22 janvier 2021, le lycée technologique Saint Bénigne, ancienne chocolaterie Lanvin installée à Dijon depuis 1926.
C’est avec grand enthousiasme que M.Loquet est intervenu ce matin auprès de nos élèves, « futurs clients, collaborateurs ou même salariés« . Il est important pour notre intervenant, de rencontrer ce jeune public et d’échanger avec eux sur leurs préoccupations et leur vision de l’avenir.
M.Loquet est tout d’abord revenu sur son parcours de formation et professionnel, en partageant ses difficultés, les raisons qu’il l’ont poussé à faire les choix qui l’ont mené au poste qu’il occupe aujourd’hui. Son secret ? Faire ce qui l’inspire et ce qui lui plaît.
Risque, compromis, travail, des notions importantes dans son parcours professionnel. Un échange enrichissant pour nos élèves qui rentrent dans une phase importante dans leur orientation avec l’ouverture des inscriptions sur Parcoursup.
Analyse conjointe d’une entreprise chargée d’histoire et de passion pour la fève de cacao … la Chocolaterie de Bourgogne.
Enseignements Économie-droit & Management, sciences de gestion et numérique.
La famille Lanvin ou l’entreprise Lanvin, car elles se confondaient, ancienne famille de sucrier venue s’installer en Côte d’Or au début du 20e siècle, va connaître une croissance extraordinaire : Pierre Lanvin fait passer l’entreprise du stade artisanal à l’échelle industrielle. 1970 : « Je … suis … fou … du cho-co-lat Lanvin ! » anone Salvador Dali en remontant ses magnifiques moustaches. Une prémonition ! De l’entrepreneuriat. La chocolaterie dijonnaise détient alors 6 à 8% du marché français, et près de 20% lors des fêtes de fin d’année. La fin des « trente glorieuses » va frapper de plein fouet l’entreprise familiale prospère. Suite à une OPA, la chocolaterie est absorbée dans les années 80 par le groupe suisse Nestlé. C’est la marche forcée vers l’automatisation, la fabrication des barres chocolatées (la célèbre barre Lion vendue dans le monde entier), les rachats successifs et les plans sociaux. Une passion dijonnaise persistante pour le chocolat mais un produit devenu rare donc cher sur les marchés mondiaux. La chocolaterie de Bourgogne fait le choix stratégique d’une intégration verticale afin de maitriser ses approvisionnements et ses coûts sur une matière première très fluctuante sur les marchés. Des décisions stratégiques que monsieur Loquet, directeur général de la chocolaterie depuis 2018 – depuis son rachat par le groupe espagnol Lacasa – narre, explique, détaille, développe devant une classe très attentive. Aux élèves en demande de conseils au recruteur qu’il représente, René Loquet indique que le savoir-être passe le plus souvent avant le savoir. Des métiers de la Chocolaterie de Bourgogne en passant par son parcours professionnel depuis son BTS en alternance Force de vente (NDRC) il achèvera son témoignage à la réalité économique brutale sur deux défis à relever : la crise sanitaire et … une démarche RSE dans le cacao ! Une passion dijonnaise toujours bien vivante malgré une conjoncture économique mondiale défavorable. Un entrepreneur n’a pas peur et croit plus que jamais en la nécessité de valoriser la production et l’industrie française … il relativise l’échec, le plus important c’est d’être prêt, à s’adapter.
« Vous avez les compétences de demain ; celles pour battre les machines en agissant collectivement. »
Le message est simple : « d’où qu’on vienne, rien n’est joué ! Ne pas avoir peur de se tromper et rester fidèle à soi-même malgré ce qu’on peut perdre car choisir, c’est renoncer ; Faites les choix qui vous inspirent ! »
« Le patron c’est le client ! »
« Je souhaite pour la filière cacao, un cacao durable et une culture responsable notamment en aidant les producteurs locaux à renouveler leurs cultures, en étant plus équitable avec nos parties prenantes, en diminuant notre impact carbone et en certifiant le cacao pour les consommateurs afin que notre filière soit soutenable pour la planète, vivable donc viable. »
Témoignage de monsieur Loquet.
Mesdames Guilard Christelle et Paris Nathalie.