Le mercredi 15 février dernier, Théodora Olivi, membre de l’équipe du cinéma Eldorado de Dijon, est venue rendre visite aux premières et terminales CAV. Dans le cadre de cette rencontre, les élèves ont découvert les différences entre les cinémas indépendants et les cinémas dits « classiques ». S’en sont suivis le 14 mars, une visite des coulisses du cinéma ainsi que du visionnage de 4 court-métrages.
C’est quoi l’Eldorado ?
Le cinéma Eldorado, ouvert le 2 juillet 1920, est le dernier cinéma indépendant de la ville de Dijon. Originellement bal populaire, ce cinéma dispose aujourd’hui de 3 salles et depuis la révolution numérique de 2010, il ajoute à ses projecteurs argentiques des projecteurs numériques. Ainsi, selon la programmation, l’offre visuelle est différente. Lors de leur visite au cinéma de l’Eldorado, les élèves ont pu découvrir ces appareils dans la salle de projection.
Ici, à gauche, le projecteur argentique avec son dérouleur et, à droite, le projecteur numérique.
Bénéficiant de la spécialisation « Arts et Essais » dispensée par l’AFAE depuis 1972, l’Eldorado diffuse des films d’auteurs dans l’optique de défendre le cinéma créatif et artistique face aux grandes salles lucratives. En France, 1282 salles de cinéma « Arts et Essais » persistent grâce à un bon maillage du territoire.
Indépendant, oui, mais pour quoi faire ?
Le cinéma indépendant fonctionne par le biais d’établissements répartis sur le territoire, tels que l’Eldorado, mais aussi grâce à ce qu’on appelle « les tourneurs ». Il s’agit de petites équipes de diffuseurs qui se rendent dans les villes et villages isolés pour projeter des films.
L’indépendance de ces établissements permet aussi aux équipes qui les gèrent d’être plus libres. Par exemple, ils organisent eux-mêmes leur programmation en fonction de leurs recettes, des attendus des spectateurs mais aussi de leur éthique ; l’idée étant de mettre en avant les films d’auteurs.
Le CNC (Centre National Cinématographique) créé en 1959 soutient le cinéma indépendant grâce à la TSA : la taxe spéciale additionnelle représentant environ 10% du prix d’un ticket de cinéma. L’argent récolté est ensuite reversé pour la production, l a distribution et l’exploitation de films français. Les cinémas indépendants sont soutenus par le biais d’aides émanant de cette taxe.
Rédaction : Justine Hebert – Tale 3